Spira innovation: Un autre fleuron qui risque de s'en aller...

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Spira innovation: Un autre fleuron qui risque de s'en aller…

Vendredi 10 septembre 2021, REDIFFUSION.

Rediffusion du communiqué de presse du 9 septembre 2021 de Spira innovation

Thetford Mines - le 9 septembre 2021 - Ayant développé une technologie permettant de neutraliser les pathogènes comme la Covid-19 ainsi que d'autres virus et allergènes, l'entreprise canadienne Spira innovation dont le siège social est situé à Thetford a récemment été invitée par un groupe d'investisseurs américains et des chercheurs de la très prestigieuse Clinique Mayo pour un transfert technologique aux États-Unis.

L'inventeur Yves Gamache qui compte plus de 180 brevets à son actif et fondateur de Spira innovation se réjouit de l'accueil reçu, mais se désole en même temps du laxisme qu'il observe de ce côté-ci de la frontière. « Nous avons mis beaucoup d'efforts dans le développement de notre technologie durant la pandémie. Cependant, le déploiement au Canada s'avère très difficile. Cela est malheureux car nous avions pour objectif d'introduire cette technologie pour nos travailleurs de la santé », indique-t-il.

M. Gamache, dont l'expertise dans de nombreux domaines est reconnue mondialement, entend poursuivre les démarches amorcées avec les spécialistes rencontrés aux États-Unis, mais il souhaiterait davantage d'ouverture de la part des gouvernements québécois et canadien. Pendant que la technologie développée par M. Gamache et son équipe a séduit les membres de la réputée Clinique Mayo, rien ne semble vouloir bouger chez nous.

« Les Américains et même les Asiatiques sont emballés par notre technologie qui a pourtant été développée ici, au Canada. Nous avons la solution, mais nos gouvernements ne semblent pas nous prendre au sérieux. Nous sommes à l'aube d'une quatrième vague de la pandémie, mais on reste sans bouger. Je demande seulement la collaboration de Santé Canada pour faire profiter notre population de nos avancées », mentionne M. Gamache.

Entretemps, la récente visite effectuée à Minneapolis à l'invitation d'un groupe d'experts a séduit ces derniers à un tel point qu'ils souhaitent mettre en branle le plus rapidement possible la commercialisation de cette technologie pour le marché américain et européen, tout en participant à diverses études permettant de déboucher sur des nouvelles applications.

Ce vif intérêt réjouit, bien sûr, l'inventeur thetfordois qui ne cache cependant pas une certaine déception vis-à-vis ce qu'il qualifie de laxisme de la part du Canada. « Nous sommes très heureux de ces progrès. Notre seule déception, c'est que cette technologie que nous avons développée pour les Canadiens sera en fait commercialisée aux États-Unis et en Europe ».

Yves Gamache attribue cette inaction au manque de vision de nos institutions et de leurs représentants. « Il nous est difficile de comprendre pourquoi il n'y a pas eu d'intérêt au Canada malgré tous nos efforts et rencontres avec diverses institutions gouvernementales. On a frappé un mur et on a perdu notre temps. On nous a même fait appliquer sur des concours tout en sachant qu'il n'y avait plus de fonds disponibles. Notre système aurait évité de nombreux problèmes à tous les travailleurs dans les CHSLD et les hôpitaux ».

En ce qui concerne le marché asiatique, des discussions sont en cours pour le déploiement du respirateur dans les aéroports. Celui-ci serait notamment disponible pour location. La forte densité de population dans ces régions ainsi que le smog résultant de la mauvaise qualité de l'air s'ajoutent au problème créé par la Covid-19. En ce sens, l'Asie représente un énorme marché.

Le groupe d'experts voit de nombreux avantages à l'utilisation d'un tel dispositif et des différentes configurations qu'il pourrait prendre, soit portable, sur roulettes et fixe. Les spécialistes envisagent son déploiement dans des cliniques médicales, écoles, garderies et même auprès des forces armées.

Pour un dépistage hâtif du cancer

En plus des discussions concernant cette technologie de neutralisation des pathogènes, les investisseurs américains ainsi que la Clinique Mayo ont été impressionnés par une autre technologie de l'entreprise. En effet, M. Gamache et son équipe travaillent depuis quelques années au développement d'une technologie permettant de détecter des cancers et autres pathologies à l'aide de bio marqueurs dans l'air expiré.

Le Dr Bruce Johnson, une sommité mondiale en la matière, travaille depuis plusieurs années à développer des méthodes basées sur l'analyse de l'air expiré. Le Dr Johnson a vu en Spira innovations des technologies qui vont permettre de changer la manière d'identifier certains problèmes de santé et de sauver des vies tout en réduisant les coûts pour le système de santé. D'ailleurs, un partenariat sera développé entre l'entreprise de M. Gamache et l'équipe américaine pour terminer la validation de certaines méthodes et commercialiser la technologie.

Les bénéfices du dépistage précoce du cancer sur la population en général semblent évidents pour les chercheurs de la Clinique Mayo et le groupe d'investisseurs. « La possibilité de sauver des vies et d'en améliorer la qualité est la première évidence. Un dépistage hâtif permettrait d'éviter des traitements invasifs en plus de réduire substantiellement les coûts du système de santé et, par période, l'engorgement du réseau. Les avantages d'un programme de dépistage à grande échelle sont indéniables », signale M. Gamache tout en soulignant l'intérêt de deux compagnies pharmaceutiques ainsi que de certaines compagnies d'assurances américaines face aux possibilités qu'offre cette technologie.

Malgré ces avancées encourageantes, M. Gamache demeure néanmoins amer à l'endroit du ministère de la Santé et des autres institutions gouvernementales. « Outre les appuis de l'ancien ministre Laurent Lessard et du député Luc Berthold, j'en suis venu à la conclusion que la priorité de nos gouvernements n'est pas l'intérêt des patients, mais plutôt leur souci budgétaire et le cadre syndical. Nous faisons malheureusement face à trop de barrières bureaucratiques. Il faut une décision politique pour permettre de débloquer ce dossier chez nous. Si on nous avait ouvert les portes, les gouvernements auraient évité bien des tracas, en plus de réduire l'engorgement dans les hôpitaux. Cela leur aurait coûté beaucoup moins cher que ce que la pandémie leur a coûté jusqu'à maintenant. Aux États-Unis, on semble privilégier le patient en recherchant le meilleur produit et le meilleur remède pour lui, tandis qu'ici on continue à payer sans aucun résultat pendant qu'une solution est à notre portée. Cela prend une décision politique au plus tôt pour se sortir de ce problème », de conclure M. Gamache qui dit souhaiter une intervention, mais sans trop y croire.

Sans quoi, c'est un autre de nos fleurons qui risque de s'en aller!


Renseignements :
Yves Gamache
ygamache@asdevices.com
418 338-0299
https://spirainnovation.com