CATTARA au sujet du rapport du BAPE : « Je crois qu'on nous a entendu »

CATTARA au sujet du rapport du BAPE : « Je crois qu'on nous a entendu »

(Thetford Mines, 14 août 2020) Le Comité d'appui aux travailleurs et travailleuses accidentés de la région des Appalaches (CATTARA) est satisfait, dans l'ensemble, de ce qui est ressorti des audiences publiques du BAPE portant sur L'État des lieux et la gestion de l'amiante et des résidus miniers et qui a fait l'objet d'un volumineux rapport d'un peu plus de 350 pages.

Pour la secrétaire du conseil d'administration de l'organisme, Florence Loubier, qui avait livré un vibrant témoignage lors des auditions de janvier dernier, certains éléments du rapport rejoignent le point de vue qu'avait défendu CATTARA lors de la rencontre sectorielle du BAPE. «Je crois qu'on nous a entendu, dit d'entrée de jeu madame Loubier. La position de CATTARA était claire : oui à la revalorisation des résidus amiantés, mais pas au détriment de la santé des travailleurs ni de la population environnante.»

Sur cet aspect, la commission semble avoir donné raison à CATTARA. Dans les faits, le rapport du BAPE ne fait nullement mention d'abandonner l'idée de revalorisation, ce serait plutôt le contraire. Toutefois, les commissaires insistent sur la nécessité de s'assurer que les travaux seront exécutés dans un encadrement qui respectera la santé et la sécurité des travailleurs. «Et c'est ce que nous préconisions depuis le début», renchérit celle qui a longtemps oeuvré en santé sécurité à l'ex-Hôpital Saint-Julien de Saint Ferdinand.

Mario Dufresne, codirecteur de l'organisme, qui avait aussi participé à la même rencontre, se réjouit pour sa part, du fait que la commission a aussi pris en considération l'idée de créer une entité administrative québécoise pour la gestion et l'élimination sécuritaires de l'amiante. «Cela faisait partie des demandes qui se retrouvaient dans le mémoire que nous avions déposé», explique-t-il.

En effet le rapport stipule que cette «...entité devrait notamment harmoniser l'ensemble des actions en promouvant une approche intégrée de la restauration et de la valorisation de RMA (résidus miniers amiantés). »

Monsieur Dufresne est aussi satisfait de constater que les commissaires ont réservé, sans bien sûr le nommer, une place pour un organisme comme CATTARA à l'intérieur dans cette éventuelle structure. « Nous sommes ravis de voir que les organismes de défenses des travailleurs accidentés ou victimes de maladies professionnelles ne seront pas mis de côté. C'est écrit en toute lettre que l'entité devra favoriser la collaboration et la communication principalement avec les ministères concernés, et la CNESST, qu'elle devra aussi tenir compte de la population, des connaissances scientifiques, des initiateurs de projets, des entrepreneurs et des institutions qui oeuvre aussi dans la défense des victimes de maladies professionnelles, notamment l'amiantose, tel que le suggérions dans notre mémoire.

CATTARA tient à préciser qu'il ne s'agit pas ici d'une analyse exhaustive du rapport, mais bien d'un survol des principaux points soulevés par CATTARA lors des rencontres sectorielles et du dépôt du mémoire devant la commission.


Source : Mario Dufresne CATTARA 418 338-8787