Priorités environnementales : La Ville de Thetford et L'APLT ne sont pas sur la même longueur d'ondes!

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Priorités environnementales : Thetford et L'APLT ne sont pas sur la même longueur d'ondes!

Mardi 18 août 2020, Rediffusion.

En juillet, Thetford annonçait son programme de subvention pour la naturalisation des bandes riveraines des lacs à la Truite et Bécancour sans même avoir consulté les premiers concernés, ce que dénonce l'APLT.

14 août 2020, Adstock - En juillet, la Ville de Thetford Mines annonçait son programme de subvention de $10/mètre linéaire pour la naturalisation des bandes riveraines pour les propriétaires du lac à la Truite et du lac Bécancour sans même avoir consulté les premiers concernés, ce que dénonce l'association riveraine.

Les propriétaires riverains du lac à la Truite, provenant des secteurs de Thetford Mines d'Adstock, s'étonnent de cette annonce. Il faut savoir que, dès 2009, tous les riverains du lac à la Truite ont saisi l'importance de naturaliser au moins les cinq premiers mètres de leur terrain donnant sur le lac, si bien que plus de 80% des terrains sont déjà revégétalisés.

La présidente de l'association riveraine, madame Lucie Tardif, considère que la Ville de Thetford Mines arrive trop tard pour mettre en place un tel programme : « C'est sous l'initiative de feu monsieur Raynald Paré, un ardent défenseur de l'environnement, ancien président et résident propriétaire au lac à la Truite que la Municipalité d'Adstock et l'association riveraine ont travaillé de concert et financer ensemble afin de renaturaliser les bandes riveraines. À défaut d'avoir eu une écoute active de la ville, nous avons travaillé avec Adstock qui a adopté une réglementation proactive. Lorsqu'il est question d'environnement, il n'y a pas de frontière entre les deux territoires et le lac à la Truite est un milieu de vie à part entière. On ne peut pas se permettre d'avoir des pratiques différentes. »

Retour de la rivière de l'Or dans son lit original : une priorité pour l'APLT!

Jusqu'en 2017, la Ville de Thetford Mines puisait son eau dans le lac à la Truite pour alimenter sa population. Pour protéger sa prise d'eau près de la station de pompage, la ville a procédé en 1963 au creusage d'un canal détournant la rivière de l'Or de son lit d'origine. Cette rivière prend sa source dans le lac du Huit en amont. Aujourd'hui, de tels travaux ne pourraient se faire pour des questions évidentes au plan environnemental et malheureusement, de graves conséquences se font toujours sentir.

Lors du creusage, aucune mesure n'a été prise pour stabiliser et végétaliser les rives du canal pour prévenir l'érosion de ses berges. En 2011, une étude a révélé que plus de 4000 mètres cubes de sédiments, c'est-à-dire l'équivalent de 400 voyages de camions, se sont déversés à l'embouchure du canal directement dans le lac à la Truite. Un delta de 2 mètres d'épaisseur s'étirant sur près d'un kilomètre, causant une perte d'habitat pour la reproduction du doré et le développement d'herbier de grandes superficies. Il s'agit d'un exemple parmi tant d'autres qui ont des effets destructeurs sur l'environnement du lac. C'est pourquoi l'association milite auprès de la ville, depuis près d'une décennie, afin qu'elle exécute les travaux correctifs.

Il en coûterait 45 000$ pour retourner la rivière de l'Or dans son lit original. Or, en même temps que la Ville de Thetford Mines annonçait son programme de renaturalisation, elle informait l'APLT qu'elle contribuerait à la hauteur de seulement 50% des coûts des travaux. L'APLT trouve déplorable la réponse de la ville dans ce dossier, sans parler des nombreux délais rencontrés. « J'aurais cru à une attitude beaucoup plus ouverte, positive et cohérente de la part des élus municipaux thetfordois. Ils affirment que l'environnement est un volet de plus en plus important pour la ville. Dans différents communiqués, la ville affirme que l'humain et son milieu de vie doivent rester au cœur de la décision. », mentionne la présidente de l'association.

Au début du mois d'août, Monsieur Yves Bergeron, conseiller municipal de la Ville de Thetford Mines et président du comité citoyen de l'environnement, déclarait que la bordure d'un plan d'eau est une partie intégrante et doit être protégée autant que le plan d'eau lui-même, puisque sa végétation constitue une composante importante de l'habitat de la faune. Monsieur Bergeron a également souligné l'importance de redonner à la nature la place qui lui revient. L'association est tout à fait d'accord avec ce dernier.

Pour l'association, qui représente tous les riverains autour du lac à la Truite, la Ville de Thetford Mines doit agir à titre de citoyen responsable et montrer l'exemple. La ville a bénéficié pendant plus de 50 ans des eaux du lac à la Truite sans verser aucune redevance. L'endroit où doivent se réaliser les travaux est situé sur des terrains qui appartiennent à la Ville de Thetford Mines. Sans le financement complet de leur part, la situation rend impossible la tenue des travaux et ainsi perpétue les dommages causés par le déversement des sédiments dans le lac.

Au cours des dernières années, tous les riverains ont fait des efforts immenses pour protéger la qualité de l'eau et pour préserver l'environnement du lac à la Truite sans rien demander à la Ville de Thetford Mines. Il est maintenant temps et de manière urgente que la Ville de Thetford Mines prenne l'entière responsabilité des dommages causés par l'exutoire artificiel créé par elle et accorde le financement demandé faute de quoi les travaux ne pourront pas se faire.


Source : Association des Propriétaires du Lac-à-la-Truite

418-333-3891